vendredi 29 novembre 2013

Interview vérité de Jérôme Gorgeot :
























Ventes, avenir de la revue, relations avec les auteurs, le créateur et rédacteur en chef de la revue autobiographique « EGOSCOPIC » nous dit tout…

Avec ce 4ème numéro, Egoscopic joue son avenir »

Qu’en est-il de l’avenir d’Egoscopic ?
A chaque nouveau numéro, cette question se pose très concrètement. Nous sommes à la merci de nos ventes. Cela nous fragilise. Les deux premiers numéros se sont vendus de façon confortable. Le 3ème au contraire s’est très mal vendu. Sa sortie trop près des grandes vacances n’ayant probablement rien arrangé.
Mais du coup, cela nous met en difficulté pour ce 4ème numéro. Nous sommes condamnés à ce qu’il se vende bien, sinon pas de 5ème Egoscopic. Nous n’imprimons un Egoscopic que lorsque nous avons l’argent sur le compte de l’association.

Cela signifie-t-il qu’Egoscopic n’est pas viable économiquement ?
Si… notamment à une condition qui, malheureusement, contre toute attente, ne va pas de soi : que chaque auteur achète au moins un Egoscopic en plus de celui que nous lui envoyons gratuitement. Faites le calcul : à chaque fois, ce sont 30 exemplaires que nous adressons automatiquement gratuitement aux auteurs, frais de ports inclus. Cela a un coût…

Pourquoi  ne pas mettre les Egoscopic en librairie ?
Nous tirons à 200 exemplaires ; ça ne vaudrait franchement pas le coup. Un libraire prélève 30 % de vos ventes et c’est lourd à gérer. Je pense surtout au suivi… Internet, les salons, le bouche à oreille sont finalement nos meilleurs armes.

Finalement, Egoscopic cela représente beaucoup d’énergie pour parvenir à publier des auteurs dont plus de la moitié ne participe pas à « l’effort de guerre »…
Les jours de découragement, il m’arrive de le penser. Mais par bonheur, c’est bien davantage. A commencer par toutes ces planches qui n’auraient jamais vu le jour si notre revue n’avait pas existé. Car si certains auteurs, par manque de temps, me refilent des planches déjà utilisées ailleurs, la grande majorité les réalise exprès pour Egoscopic. Je sais par exemple que sans ça, David Foissard ne dessinerait guère, que Jim en profite pour crever certains abcès personnels, qu’Etienne M. s’amuse à « essayer des trucs », etc…

Mais toi-même, tu ne réalises jamais de planches exprès pour Egoscopic… Bel exemple !
Mon comix personnel (« Gorgeoux comix ») est déjà autobiographique. Tout ce que je dessine est destiné à s’y retrouver. Donc pondre des planches pour mon comix ou pour Egoscopic, c’est kif-kif… J’essaie tout de même de proposer quelque chose de différent. Notamment des versions couleurs de mes planches qui paraissent en noir et blanc dans mon comix. Ce que j’appelle des remix de mon travail. Lorsque notamment Sanrankune, Eric Sintès, Philippe Teyt ou Stoon mettent en couleurs mes planches c’est juste magnifique.
Néanmoins, justement parce que cela ne me demande pas un gros effort personnel de création pour la revue, je ne m’accorde généralement qu’une seule planche sur la centaine que compte la maquette…

Lorsque tu parles des auteurs de Egoscopic, on a parfois l’impression que c’est du Michel Drucker, tout le monde il est beau, tout le monde il est génial… Egoscopic, c’est le monde des Bisounours ?
Par définition, les auteurs que nous prenons dans notre revue sont ceux qui nous plaisent donc forcément je leur trouve du talent. En 4 numéros, Egoscopic a déjà accueilli au total 58 auteurs différents. Il s’agit souvent de styles très différents. Comment comparer le trait magnifique d’une Sorayia et celui génial d’hilarité dePapybic ?
C’est peut être les Bisounours mais sur 58 auteurs, j’ai dû avoir tout de même 4 ou 5 « divas » qui se sont fâchés sans que je ne comprenne jamais vraiment pourquoi. Et à dire la vérité, je m’en tamponne un peu. J’ai suffisamment de dessinateurs ou dessinatrices adorables à gérer. Croyez-moi, c’est déjà un sacré boulot. Vous n’imaginez pas la quantité d’échanges par mails, Facebook ou Messenger que cela peut représenter. Mais bon, soyons francs, j’adore ça…

jeudi 14 novembre 2013

Egoscopic 4 : commandez via Paypal !

Petite mise en bouche

"Que vous dire en avant première sur ce nouvel Egoscopic ?

Que la BD de Papybic m'a juste fait hurler de rire,
que Jean Bourguignon nous a encore pondu une petite merveille (totale admiration),
qu'on a la chance d'y compter des planches de Griz qui nous manquait beaucoup vu qu'il n'avait plus dessiné depuis des siècles,
que Soriya dont je suis très fan nous a encore gratifiés de planches magnifiques,
que S-Kro nous offre des planches à l'humour tout comme j'aime,
que Olivier Lambert, autre nouveau a réalisé deux récits de haute volée comme je rêvais d'en avoir dans Egoscopic depuis le début,
que Vincent Lefebvre est décidément un gros cador de sa race et que ses planches me parlent fort de chez fort,
que la présence de Troud dans nos pages est juste un motif qui suffirait à me donner une furieuse envie de sortir très vite ce nouveau numéro,
que Gui Andthejellyfish fait décidément partie de l'ADN d'Egoscopic,
que mon ami Hubert Beaubois a réalisé son meilleur récit en s'appuyant sur une autre anecdote véridique,
que Eric Sintès nous convie à de nouveaux voyages en taxi et que j'ai adoré ça,
que Gaëlle Haziza apporte un truc unique à notre collectif,
que Kirira est plus déjantée que jamais et que donc c'est banane assurée,
que Stoon clôt son récit initié voilà plusieurs numéros et que décidément ce gars là a un univers graphique fabuleux,
que mon ami Etienne M. poursuit ses pas de danse et qu'on a un sacré plaisir à lui emboîter le pas,
que Ned C. est un auteur dont vue la qualité des planches j'espère qu'on le gardera encore un moment avec nous,
que Sanrankune a joué l'audace et que ça paye grave,
que Chlouk c'est une délicieuse dose de poésie (dont je raffole) dans un monde de brutes,
que Vermine 01 sera toujours THE Vermine,
que je suis super fan de la dernière BD de mon meilleur ami David Foissard (des années que je rêve de lire des Bd comme ça sous sa plume),
que Diway est un auteur dont je ne me lasse pas de parcourir les planches en noir et blanc (trop de talent ce type, je le hais),
et enfin, que Jim en deux longs récits nous a fait le don de deux histoires que j'ai adoré car il s'y met à nu avec talent, pudeur et délicatesse, sans jamais se départir de son humour génial.
A part ça, c'est un Egoscopic assez quelconque..."

Jérôme Gorgeot
rédacteur en chef d'Egoscopic